Cette décision, prise en cavalier seul, fragmente le paysage politique de la gauche et ouvre une période d'incertitude quant à d'éventuelles alliances face à une droite unie et un Rassemblement National en embuscade. Investi par son parti le 16 novembre, Sébastien Delogu se présente comme l'homme capable de "ramener le peuple au pouvoir" et de rompre avec le "clientélisme" et la "corruption". Ancien chauffeur de taxi issu des quartiers Nord où il est solidement implanté, il critique vivement le bilan du maire sortant Benoît Payan, l'accusant de "cogérer la ville" avec la métropole dirigée par la droite et de faillir sur la propreté. Sa démarche autonome, similaire à celles de LFI à Paris et Lyon, a immédiatement suscité des réactions au sein de la majorité actuelle. Les Jeunes socialistes ont dénoncé "l'irresponsable Delogu [qui] endosse la responsabilité de diviser l'Union de la gauche !
".
Néanmoins, Delogu bénéficie du ralliement de l'adjoint écologiste Sébastien Barles et de son mouvement Vaï.
Il n'exclut pas une "union des gauches" au second tour, mais sa stratégie offensive contre le Printemps Marseillais installe de fait une compétition au premier tour.
Le paysage politique s'annonce complexe, avec Benoît Payan (DVG) qui devrait rassembler socialistes et communistes, Martine Vassal (DVD) qui unifie la droite et le centre, et Franck Allisio pour un RN conquérant.








