Le 13 novembre, Mehdi Kessaci, 20 ans, qui aspirait à devenir policier et n'avait aucun casier judiciaire, a été abattu par deux hommes à moto.
La justice privilégie la piste d'un "crime d'intimidation" visant son frère Amine, figure de la lutte contre le trafic de drogue et placé sous protection policière. Ce drame, qualifié de "point de bascule" par le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, a suscité une vive émotion.
Amine Kessaci a appelé à une marche blanche, demandant que l'on passe "des discours" aux "actes".
En réponse, le gouvernement a dépêché à Marseille les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Laurent Nuñez et Gérald Darmanin. Ces derniers ont rencontré la famille et les autorités locales, défendant le bilan de l'État qui note une baisse de "30%" des règlements de compte en 2025.
Gérald Darmanin a qualifié la menace du narcotrafic d'"au moins équivalente à celle du terrorisme". Une visite du président Emmanuel Macron est également prévue à la mi-décembre.
L'événement a ravivé le débat sur les stratégies à adopter : alors que le Rassemblement National réclame l'état d'urgence, des élus de gauche comme Manuel Bompard (LFI) demandent un "changement de doctrine complet" avec plus de moyens pour la police judiciaire, et d'autres comme Ugo Bernalicis (LFI) appellent à légaliser le cannabis pour s'attaquer au "moteur financier" des trafiquants.











