Cette marche blanche a rassemblé des milliers de personnes pour dénoncer la violence des réseaux de drogue qui gangrènent la ville. L'assassinat de Mehdi Kessaci, le 13 novembre 2025, a provoqué une onde de choc nationale, perçu non comme un règlement de comptes classique mais comme un "crime d'intimidation". La victime était le frère d'Amine Kessaci, militant écologiste et figure de la lutte contre le narcobanditisme depuis la mort de leur autre frère, Brahim, en 2020.

En réponse, une marche blanche a rassemblé entre 6 000 et 10 000 personnes, selon les sources, autour du lieu du drame.

Cet événement a été marqué par une rare unité politique, avec la présence d'élus de tous bords, de La France Insoumise au Rassemblement National, aux côtés de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du maire de Marseille, Benoît Payan. Les discours ont été poignants, notamment celui de la mère de la victime, Ouassila, qui a interpellé les narcotrafiquants : "Vos mères, sont-elles fières de vous comme je suis fière de mes enfants ?

".

Le maire Benoît Payan a appelé la population à la résistance : "N’ayez pas peur, relevez la tête.

Nous devons leur résister et les combattre, mener une guerre face à ceux qui tuent pour de l’argent".

La foule a scandé des slogans comme "Justice pour Mehdi" et "Plus d’égalité, moins de criminalité", soulignant le lien entre la précarité des quartiers et l'emprise des trafics. De nombreux participants ont exprimé leur peur et leur exaspération, certains envisageant même de quitter la ville.

Cette mobilisation massive est considérée comme un "sursaut" citoyen face à un fléau qui semble avoir franchi un nouveau palier de violence.