Cette action judiciaire met en lumière l'inaction perçue des pouvoirs publics face à un risque sanitaire majeur, aggravé par la vétusté de nombreux bâtiments. La plainte, déposée le 19 novembre auprès du pôle de santé publique du tribunal judiciaire, est portée par plus de 50 personnes, sept syndicats et trois associations. Elle vise des faits de "mise en danger délibérée de la vie d'autrui" liés à la présence d'amiante dans des écoles construites avant son interdiction en 1997. Le collectif dénonce de "nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur la présence du matériau malgré les obligations réglementaires, ainsi qu'un manque de protection lors de travaux. L'avocate du collectif, Julie Andreu, souligne la gravité de la situation, évoquant une "catastrophe à venir qu'il faudrait à tout prix éviter".

Elle met en exergue le risque particulier pour les plus jeunes : "On parle d’enfants de 2 à 6 ans qui jouent au sol et mettent des choses à la bouche".

La vétusté des infrastructures est un facteur aggravant, car des dalles amiantées, même non cassées, peuvent libérer des fibres dangereuses si elles sont usées ou rayées.

Cette action en justice symbolise la colère et l'inquiétude grandissantes des familles et du personnel éducatif face à un problème de santé publique qui semble insuffisamment pris en compte par les autorités responsables.