Cet événement a uni des milliers de citoyens et de nombreuses personnalités politiques dans un cri commun contre la violence du narcobanditisme qui gangrène la ville. La mobilisation, qui a rassemblé entre 6 000 et 10 000 personnes selon les sources, a été initiée par la famille de la victime, notamment son frère Amine Kessaci, militant écologiste déjà engagé contre le trafic de drogue depuis la mort d'un autre frère en 2020. L'enquête sur le meurtre de Mehdi, qui aspirait à devenir policier, privilégie la piste d'un "crime d'avertissement" visant à intimider son frère militant. Le rassemblement s'est déroulé sur le lieu même de l'assassinat, au pied de l'hôtel du département, et a été marqué par une forte émotion. La mère de la victime, Ouassila, a livré un discours poignant, interpellant directement les trafiquants : "Vos mères, sont-elles fières de vous comme je suis fière de mes enfants ?

[...] Il faut que ça s’arrête".

Le slogan "Justice pour Mehdi" a été scandé par la foule, ainsi que "Plus d’égalité, moins de criminalité", porté par l'association d'Amine Kessaci. La présence d'élus de tous bords, de La France Insoumise au Rassemblement National, dont la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, a souligné l'ampleur nationale de l'enjeu. Le maire de Marseille, Benoît Payan, a appelé à la résistance : "N’ayez pas peur, relevez la tête.

Nous devons leur résister et les combattre, mener une guerre face à ceux qui tuent pour de l’argent".

Cette marche symbolise un sursaut citoyen face à la peur et à la loi du silence imposées par les réseaux criminels.