Les événements qui ont motivé cette fermeture sont décrits différemment selon les sources.

Le syndicat CFE-CGC évoque une "guerre des gangs" et des faits précis, comme un individu poursuivi avec un club de golf, une rixe sur le parking et des coups de feu entendus. Un délégué syndical, Laurent Bedrossian, a même déclaré : "on a entendu des coups de feu alors qu’il y a un mois un homme s’est fait tirer dessus à la Kalach". En revanche, la préfecture de police, par la voix de la préfète Corinne Simon, nuance fortement ce récit. Elle réfute tout "affrontement entre bandes rivales", précisant n'avoir reçu qu'un seul appel pour un coup de feu non confirmé et souligne qu'"aucun appel au '17' de la société Orange" n'a été enregistré. La rixe mentionnée serait liée à un simple vol de trottinette.

La préfecture a néanmoins mis en place des patrouilles pour sécuriser le site.

Cette affaire révèle également des tensions internes à l'entreprise.

Le syndicat CGT, par la voix de Guillaume Lamourette, juge la fermeture "un peu disproportionnée" et y voit une possible "instrumentalisation politique" dans le contexte des prochaines élections municipales et syndicales, rappelant un contentieux ancien sur l'installation du site dans ce quartier.

"Si on ferme chaque entreprise à chaque suspicion de coup de feu, plus personne ne travaille à Marseille", conclut-il.