La fermeture temporaire du site Orange dans le quartier de Saint-Mauront a cristallisé les tensions autour de l'insécurité à Marseille, devenant un enjeu politique et médiatique majeur. La décision de l'opérateur de fermer pour quinze jours son site, qui accueille jusqu'à 1200 salariés, fait suite à une série d'incidents rapportés par des syndicats, dont une "bagarre entre dealers", une course-poursuite avec un club de golf et des détonations. La CFE-CGC a évoqué une "guerre des gangs", un récit vivement contesté par la préfecture de police. La préfète Corinne Simon a réfuté tout "affrontement entre bandes rivales", précisant n'avoir reçu qu'un seul appel pour un coup de feu non confirmé et qu'une rixe signalée concernait un vol de trottinette.
Elle a également souligné que la société Orange n'avait pas contacté le "17".
Cette divergence de versions alimente le débat sur la perception de l'insécurité et son instrumentalisation. Des sources syndicales, notamment la CGT, jugent la fermeture "un peu disproportionnée" et suggèrent une possible "instrumentalisation politique" dans le contexte des élections municipales à venir, rappelant un contentieux plus ancien sur la localisation du site.
Un syndicaliste a déclaré : "Si on ferme chaque entreprise à chaque suspicion de coup de feu, plus personne ne travaille à Marseille".
Le sujet a pris une ampleur nationale, symbolisant pour certains l'économie chassée par la loi des trafiquants, tandis que d'autres y voient un emballement médiatique précipité. La direction d'Orange a justifié sa décision par précaution, face à des salariés qui disent venir "la peur au ventre".
En résuméLa fermeture du site Orange à Marseille met en lumière une situation complexe où se mêlent des préoccupations sécuritaires réelles des employés, des versions contradictoires des faits entre syndicats et autorités, et une forte politisation du sujet à l'approche des élections municipales.