Le contexte sécuritaire marseillais s'est récemment dégradé, culminant avec des événements tragiques qui ont attiré l'attention nationale.

L'assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-drogue Amine Kessaci, a été qualifié de "point de bascule" par le gouvernement, symbolisant une nouvelle étape dans l'audace des réseaux. Cette situation, qualifiée par un article de "l'autre échec de Macron", met en lumière les limites du plan "Marseille en grand" face à une violence endémique. En réponse, l'État a nommé un nouveau préfet des Bouches-du-Rhône, Jacques Witkowski, qui a promis dès sa prise de fonction une "férocité républicaine" et une lutte "farouche" contre "tous ceux qui troublent la paix publique".

Cette posture martiale vise à réaffirmer l'autorité de l'État dans des quartiers minés par les trafics. La visite d'Emmanuel Macron, prévue le 15 décembre en compagnie des ministres de l'Intérieur et de la Justice, s'inscrit dans cette stratégie de reprise en main. Ce déplacement sera l'occasion de rencontrer élus, forces de l'ordre et acteurs associatifs pour afficher une réponse coordonnée. La question sécuritaire est également devenue un enjeu central de la pré-campagne pour les élections municipales de 2026, la candidate de droite Martine Vassal critiquant le bilan du maire Benoît Payan, tandis que le candidat du Rassemblement National, Franck Allisio, capitalise sur ce climat d'insécurité pour sa propre campagne.