Cette intervention s'inscrit dans un contexte de crise sécuritaire aiguë, symbolisée par des événements récents qui ont choqué l'opinion publique. L'assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-drogue Amine Kessaci, a été qualifié de "point de bascule" par les autorités, illustrant la brutalité et l'audace croissantes des réseaux criminels. Ce meurtre, perçu comme un acte d'intimidation, a mis en lumière la guerre des gangs, notamment entre la "DZ Mafia" et le clan des "Blacks", pour le contrôle des points de vente de drogue dans des quartiers comme le troisième arrondissement. La situation est devenue si préoccupante qu'elle a conduit à une décision sans précédent de la part d'une grande entreprise : la fermeture temporaire du site d'Orange à Saint-Mauront pour garantir la sécurité de ses employés, confrontés à un climat de "champ de bataille". En réponse, l'État a nommé un nouveau préfet des Bouches-du-Rhône, Jacques Witkowski, un homme à la réputation de fermeté.

Dès sa prise de fonction, il a promis une "férocité républicaine" et une lutte "farouche" contre "tous ceux qui troublent la paix publique". Cette nouvelle approche vise à réaffirmer l'autorité de l'État et à mieux coordonner les actions de la police et de la justice. La visite présidentielle, aux côtés des ministres de l'Intérieur et de la Justice, devrait concrétiser cette nouvelle offensive et permettre des échanges avec les acteurs locaux pour définir les prochaines étapes de cette lutte cruciale pour l'avenir de la ville.