La situation sécuritaire s'est particulièrement dégradée dans le 3e arrondissement, au point que l'opérateur Orange a dû fermer temporairement son site de Saint-Mauront pour protéger ses employés. Cette décision a été justifiée par la "montée des tensions", les abords du site étant devenus un "champ de bataille" où les propositions de drogue sont quotidiennes, sur fond de rixes et de coups de feu. Le contexte est celui d'une guerre de territoires entre deux clans, la "DZ Mafia" et "les Blacks". Cette crise a été aggravée par des assassinats ciblés, notamment celui de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-drogue Amine Kessaci, qualifié de "crime d'intimidation" et de "point de bascule" par les autorités. La dimension judiciaire de ce fléau est également soulignée par la fixation à l'automne 2026 du procès des assassins présumés de son autre frère, Brahim, tué en 2020 dans un acte de barbarie. C'est dans ce climat que le président Emmanuel Macron est attendu le 15 décembre, accompagné de ses ministres de l'Intérieur et de la Justice. Sa visite vise à renforcer la mobilisation de l'État, incarnée par le nouveau préfet Jacques Witkowski qui prône une "férocité républicaine" pour reprendre le contrôle.