Le rapport souligne que la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers pour l'urbanisation et les activités économiques se poursuit à un rythme jugé insoutenable. La loi Climat et Résilience impose pourtant de réduire de moitié ce rythme d'ici 2031 et de viser le "zéro artificialisation nette" à l'horizon 2050. L'alerte de l'institution financière met en évidence un décalage important entre les ambitions nationales et les pratiques locales.
Pour la métropole de Nantes, qui concentre une part significative de la pression démographique et économique de la région, cet enjeu est particulièrement critique. La forte demande en logements et en zones d'activités se traduit par un étalement urbain qui grignote les terres agricoles et naturelles environnantes.
La Chambre des comptes appelle donc à une plus grande "sobriété foncière", ce qui implique de repenser les modèles de développement. Les collectivités sont incitées à privilégier la densification des zones déjà urbanisées, la réhabilitation de friches industrielles et la construction sur des parcelles vacantes plutôt que l'expansion en périphérie. Ce changement de paradigme est essentiel pour concilier le développement économique et la préservation de l'environnement, un équilibre de plus en plus difficile à maintenir.







