Ces failles, déjà signalées par des rapports et des alertes de l'administration, soulèvent des questions urgentes sur la protection du patrimoine national. L'un des aspects les plus troublants de l'affaire est la facilité apparente avec laquelle les malfaiteurs ont opéré. Ils ont exploité une vulnérabilité évidente : un balcon au premier étage accessible depuis la rue via un monte-charge.

Bien que les alarmes se soient déclenchées, le temps d'intervention n'a pas permis de stopper les voleurs. Cette défaillance fait écho à un pré-rapport de la Cour des comptes qui, selon plusieurs médias, déplore un « retard considérable » et « persistant » dans le déploiement d'équipements de sécurité modernes, notamment les dispositifs de vidéosurveillance. Le rapport souligne que « 60% des salles de l'aile Sully et 75% pour l'aile Richelieu ne sont pas protégées » par de tels systèmes. De plus, sept mois avant les faits, en février 2025, l'administrateur général du Louvre, Kim Pham, avait alerté la commission de la culture du Sénat sur « l'état défectueux, parfois délabré de nos équipements », évoquant des incidents récurrents liés à leur obsolescence. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a reconnu un échec collectif en déclarant : « Nous avons failli ».