Le cambriolage du Louvre a mis en lumière des défaillances de sécurité et une vétusté des équipements qui avaient été signalées à plusieurs reprises. Un rapport de la Cour des comptes et des alertes antérieures de l'administration du musée révèlent un « retard considérable » dans la protection des œuvres. Le jour même du vol, plusieurs médias ont révélé le contenu d'un pré-rapport de la Cour des comptes qui déplore un « retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres ». Le document pointe notamment que « 60% des salles de l'aile Sully et 75% pour l'aile Richelieu ne sont pas protégées par des dispositifs de vidéo-surveillance ».
Ces révélations font écho à des avertissements plus anciens.
En février 2025, soit sept mois avant le casse, l'administrateur général du Louvre, Kim Pham, avait alerté la commission de la culture du Sénat sur l'état des infrastructures. Il avait dressé un tableau inquiétant, évoquant « l'obsolescence » des équipements datant des années 1990 et un « état défectueux, parfois délabré », ajoutant : « il ne se passe pas une quinzaine de jours sans que nous ayons des incidents en termes de fuites d’eau ». Ce contexte de vétusté avait conduit le président Macron à annoncer en janvier 2025 un plan de « Nouvelle Renaissance du Louvre » pour moderniser l'établissement, un projet colossal estimé à 800 millions d'euros. Le cambriolage apparaît donc moins comme un événement isolé que comme la conséquence de défaillances structurelles et d'un sous-investissement chronique dans la maintenance et la sécurité du musée.
En résuméLoin d'être un incident imprévisible, le vol au Louvre s'inscrit dans un contexte de défaillances structurelles et de retards d'investissement maintes fois dénoncés. Les rapports officiels et les alertes internes soulignent l'urgence d'une modernisation en profondeur pour garantir la protection du patrimoine abrité par le musée.