Le 14 octobre 2022, le corps de Lola était découvert dans une malle en plastique dans la cour de son immeuble du 19e arrondissement. L'enquête avait rapidement mené à Dahbia Benkired, une ressortissante algérienne de 24 ans alors sous le coup d'une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Durant le procès, l'accusée, aujourd'hui âgée de 27 ans, a alterné entre aveux glaçants livrés en garde à vue, où elle déclarait à propos du crime "Ça ne me fait ni chaud, ni froid", et des rétractations, qualifiant ses propres récits de "cauchemar".

Les expertises psychiatriques n'ont révélé aucun trouble abolissant son discernement, mais ont décrit une "personnalité pathologique" avec une "tendance à la duperie et à la manipulation". Les débats ont été marqués par des moments d'une intense émotion, notamment lorsque des photographies de la victime, quelques minutes avant sa mort, ont été projetées, laissant l'accusée impassible et provoquant l'effondrement de la mère de Lola. L'autopsie a confirmé que la fillette est morte d'asphyxie et a subi de multiples plaies.

L'avocate de la famille, Me Clotilde Lepetit, a souligné que les proches attendaient du procès "des réponses à ce qu’il leur reste : des questions insoutenables".

Dahbia Benkired encourt la réclusion criminelle à perpétuité.