Le dimanche 19 octobre 2025, aux alentours de 9h30, quatre malfaiteurs ont utilisé un camion-nacelle pour accéder à un balcon de la galerie d'Apollon. En moins de huit minutes, ils ont forcé une fenêtre et deux vitrines à l'aide de disqueuses pour s'emparer de huit pièces historiques, dont le diadème de l'impératrice Eugénie et le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie.
Le préjudice est estimé à 88 millions d'euros.
Dans leur fuite à scooter, les voleurs ont abandonné la couronne de l'impératrice Eugénie, qui a été retrouvée endommagée.
L'événement a provoqué la fermeture du musée et le lancement d'une enquête d'envergure.
L'affaire a rapidement pris une tournure politique, révélant des vulnérabilités systémiques.
Un pré-rapport de la Cour des comptes a souligné un "retard considérable" dans la modernisation des équipements de sûreté du musée. Auditionnée au Sénat, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, a reconnu un "échec terrible" tout en affirmant avoir alerté sa tutelle sur "l'état de dégradation et d'obsolescence générale" des systèmes de sécurité dès sa prise de fonction en 2021. Elle a précisé que "les faiblesses de notre protection périmétrique sont connues", évoquant des caméras vieillissantes et une couverture insuffisante des façades.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a pour sa part assuré que les dispositifs internes avaient "fonctionné", mais a diligenté une enquête administrative. Le président Emmanuel Macron a refusé la démission de Mme des Cars et a demandé une accélération du plan de sécurisation du musée.







