Dix prévenus comparaissent pour avoir relayé des accusations infondées, posant la question des limites de la liberté d'expression face au harcèlement en ligne.

Au cœur de l'affaire se trouve une rumeur complotiste devenue virale, affirmant sans aucun fondement que la Première dame serait un homme et se serait rendue coupable de pédophilie.

Dix prévenus, âgés de 41 à 65 ans, sont jugés pour les faits considérés comme les plus virulents.

Absente à l'audience, Brigitte Macron a confié aux enquêteurs le « très fort retentissement » de ces attaques sur son entourage, notamment ses petits-enfants à qui l'on dit que « leur grand-mère est un homme ».

À la barre, les accusés ont avancé diverses justifications, invoquant la « satire », l'« esprit Charlie » ou le simple « humour ». L'un d'eux a soutenu qu'« une personne puissante doit accepter la critique », ce à quoi la présidente a rétorqué : « Dire "la bite à Brigitte Macron", c’est une critique ?

».

Parmi les prévenus figurent des personnalités de la sphère complotiste comme Delphine J., alias « Amandine Roy », une médium à l'origine d'une vidéo de quatre heures propageant la rumeur, et Aurélien Poirson-Atlan, connu sous le pseudonyme « Zoé Sagan ». Le procès met en lumière la mécanique du harcèlement en ligne et la difficulté pour la justice de tracer une ligne claire entre la critique, même virulente, et des attaques portant atteinte à l'honneur et à la vie privée.