Prévue pour le 5 novembre, l'arrivée du géant chinois, en partenariat avec la Société des Grands Magasins (SGM), propriétaire du BHV, a été perçue comme une provocation. Les syndicats des salariés du BHV ont immédiatement réagi en entamant une grève pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une menace pour leurs emplois et une trahison des valeurs du grand magasin.

La controverse a rapidement pris de l'ampleur, avec le départ annoncé de plusieurs marques présentes au BHV, telles que Figaret, APC ou AIME, qui jugent leur image incompatible avec celle de Shein, souvent accusée de pollution environnementale et de conditions de travail indignes. La SGM a même été exclue de l'Union du grand commerce de centre-ville. La sphère politique s'est également emparée du sujet, des élus parisiens signant une pétition contre cette implantation et le ministre du Commerce qualifiant ce partenariat de « mauvais signal ».

Le coup le plus dur pour le BHV a été l'annulation par Disneyland Paris de sa collaboration pour les animations de Noël, un contrat de plusieurs millions d'euros, au motif que « les conditions ne sont plus réunies pour déployer sereinement les animations ». Face à ce tollé, Shein a demandé « du temps », arguant que sa présence pourrait générer un trafic bénéfique pour tous les commerçants.