Le tournage de la nouvelle adaptation cinématographique des "Misérables" a suscité une polémique au Vésinet, en banlieue parisienne. Le creusement d'une fosse dans un cimetière historique pour les besoins du film a été vivement critiqué par une partie de l'opposition locale, qui dénonce une atteinte au respect des lieux de mémoire. Pour les besoins du film réalisé par Fred Cavayé, qui réunit un casting prestigieux avec Vincent Lindon, Camille Cottin et Tahar Rahim, une fosse de sept mètres de long sur trois de large a été creusée dans le cimetière du Parc Princesse. La municipalité a accordé son autorisation après consultation de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), des Bâtiments de France et des Monuments historiques, assurant que toutes les précautions avaient été prises.
Cependant, cette décision n'a pas été du goût de tous.
Thibaut Gripoix, conseiller municipal d'opposition, a mené la charge contre ce qu'il qualifie d'atteinte morale à un lieu de recueillement.
Sur les réseaux sociaux, il a appelé à interdire ce type de pratique à l'avenir, affirmant que « l’art ne justifie pas tout ».
Cette affaire a lancé un débat local sur les limites de la création artistique face à la préservation du patrimoine et au respect dû aux défunts. De son côté, la mairie du Vésinet a défendu la rigueur du dispositif encadrant le tournage et a fermement promis que le site serait « remis à l’identique » une fois les scènes tournées. La controverse illustre la tension qui peut exister entre les impératifs d'une production cinématographique et la sanctuarisation des lieux de mémoire.
En résuméLe tournage des "Misérables" au Vésinet a déclenché un débat sur les limites de la création artistique face au respect du patrimoine et des lieux de recueillement, après qu'une fosse a été creusée dans un cimetière, une décision défendue par la mairie mais condamnée par l'opposition.