Le spectaculaire cambriolage survenu au musée du Louvre a mis en lumière d'importantes failles de sécurité, provoquant une vive réaction de la ministre de la Culture, Rachida Dati. L'enquête administrative lancée après le vol de huit joyaux de la Couronne, d'une valeur estimée à 88 millions d'euros, a révélé une « sous-estimation chronique » des risques d'intrusion et de vol depuis plus de vingt ans. Selon les premières conclusions du rapport de l'Inspection générale des affaires culturelles (Igac), le musée souffre de protocoles de réaction « totalement obsolètes », d'un « sous-équipement des dispositifs de sécurité » et d'une gouvernance « pas adaptée ». En réponse, Rachida Dati a annoncé des « mesures d'urgence » pour sécuriser les abords du musée, notamment l'installation de « dispositifs anti-voiture-béliers, anti-intrusion » avant la fin de l'année 2025. Un audit global sur les risques sera également réalisé, et une nouvelle direction de la sûreté sera créée au niveau de la présidence du musée.
L'enquête judiciaire progresse avec plusieurs interpellations.
Les suspects ne sont pas des figures du grand banditisme, mais plutôt « des gens de proximité, de Seine-Saint-Denis pour la plupart ».
L'ADN de l'un d'eux a été identifié sur une vitrine brisée.
L'un des mis en examen, déjà connu pour des vols aggravés, devait d'ailleurs comparaître pour des dégradations commises dans un commissariat lors d'une précédente affaire.
Malgré ces avancées, le butin reste introuvable, et l'affaire continue de mobiliser une centaine d'agents de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC).
En résuméLe cambriolage du Louvre a exposé des défaillances systémiques dans la sécurité du musée. La ministre Rachida Dati a réagi fermement en annonçant des mesures correctives immédiates et une révision de la gouvernance, tandis que l'enquête judiciaire se concentre sur un réseau de suspects locaux, sans pour autant avoir retrouvé les joyaux volés.