En 2022, les chiffres illustraient déjà cette tendance : pour 100 personnes quittant Paris, seules 72 venaient s'y installer.

Ce solde migratoire négatif s'explique en grande partie par la difficulté d'accès à la propriété, notamment pour les familles cherchant à s'agrandir.

Les prix de l'immobilier, tant à l'achat qu'à la location, varient de manière spectaculaire d'un quartier à l'autre, pouvant passer du simple au double. Malgré un regain de confiance observé chez les acheteurs, la stabilisation des prix demeure précaire. Les logements haussmanniens, emblématiques de la capitale, sont particulièrement concernés par les défis de la rénovation énergétique, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur les propriétaires et pourrait, selon certains, transformer ces biens en passoires thermiques difficiles à vendre ou à louer. Cette crise du logement ne se limite pas à un enjeu économique ; elle a des conséquences sociales profondes, modifiant la composition sociologique de la ville et accentuant les inégalités territoriales.