L'enquête sur le spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, où des joyaux de la Couronne estimés à 88 millions d'euros ont été dérobés, progresse avec la mise en examen de quatre suspects. Alors que le butin reste introuvable, le musée renforce ses mesures de sécurité et les profils des mis en cause se précisent, s'éloignant de l'image du grand banditisme. Suite au vol audacieux du 19 octobre dans la galerie d'Apollon, l'enquête a conduit à l'interpellation de sept personnes et à la mise en examen de quatre d'entre elles – trois hommes et une femme – pour "vol en bande organisée" et "association de malfaiteurs". La procureure Laure Beccuau a précisé qu'il s'agissait de "gens de proximité, de Seine-Saint-Denis pour la plupart", et non de figures du grand banditisme. L'un des principaux suspects, Abdoulaye N., 39 ans et originaire d'Aubervilliers, a été identifié grâce à son ADN retrouvé sur une vitrine brisée et sur des objets abandonnés lors de la fuite.
Déjà condamné pour des vols aggravés, il était sous contrôle judiciaire pour une autre affaire au moment des faits. Par une coïncidence judiciaire, ce suspect devait comparaître le 5 novembre pour une affaire mineure et sans rapport, concernant la dégradation d'un miroir dans un commissariat en 2019. En réponse à cette faille de sécurité, la direction du Louvre a présenté des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire pour renforcer ses protocoles.
Le président Macron a publiquement affirmé sa conviction que "les bijoux seront retrouvés".
Néanmoins, le butin, qui comprend notamment le collier de saphirs de la reine Marie-Amélie, n'a toujours pas été localisé. L'enquête se poursuit activement avec près d'une centaine d'agents de la BRB et de l'OCBC mobilisés pour démanteler l'ensemble du réseau.
En résuméL'enquête sur le vol des joyaux du Louvre a abouti à la mise en examen de quatre suspects de Seine-Saint-Denis, dont l'un a été identifié par son ADN. Le butin de 88 millions d'euros n'a pas été retrouvé, et le musée a annoncé un renforcement de sa sécurité.