Une étude européenne menée en collaboration avec Airparif révèle que Paris a réduit ses émissions de gaz à effet de serre d'environ 25 % en une décennie. Ce résultat positif positionne la capitale sur une bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs climatiques de 2030, bien que la neutralité carbone en 2050 reste un défi majeur. Selon une étude européenne publiée en amont de la COP30, Paris a diminué ses émissions de gaz à effet de serre d'environ un quart entre 2015 et 2025. Ces résultats proviennent du projet ICOS Cities, qui a déployé un réseau inédit d'une cinquantaine de capteurs atmosphériques à travers Paris et l'Île-de-France pour mesurer les concentrations et les flux de CO2 en temps réel. Les données recueillies confirment les estimations d'Airparif, l'observatoire régional de la qualité de l'air.
Le professeur Thomas Lauvaux du LSCE a souligné que les résultats sont "presque parfaitement alignés sur ceux d'Airparif".
La baisse la plus significative des émissions a été observée dans le secteur des transports, une amélioration attribuée à la diminution de l'usage de la voiture thermique, favorisée par le développement des pistes cyclables et des transports en commun.
L'étude indique que si Paris met pleinement en œuvre son plan d'action climatique, la ville "devrait être en bonne voie pour atteindre son objectif climatique de 2030". Cependant, Ivonne Albarus, une scientifique du GIEC, avertit que le train de mesures actuel "ne permet pas d'atteindre l'objectif de neutralité carbone de la ville pour 2050". Alors que la Région Île-de-France se félicite d'être "en tête de la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France", l'opposition de gauche critique sa politique, la jugeant "à contre-courant de ce qu'il faut faire", ce qui témoigne d'un débat politique continu sur la portée des politiques environnementales.
En résuméGrâce à un réseau de capteurs innovant, une étude confirme une baisse de 25% des émissions de gaz à effet de serre à Paris en dix ans, principalement due au secteur des transports. Si la ville est en bonne voie pour ses objectifs de 2030, l'atteinte de la neutralité carbone en 2050 nécessitera des mesures supplémentaires.