Cette pré-campagne met en lumière une droite et un centre divisés face à une gauche qui peine à s'unir.
Un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio place la ministre de la Culture Rachida Dati (LR) en tête des intentions de vote au premier tour, avec 26 à 28 % des suffrages. Cependant, sa position est complexifiée par la fragmentation de son propre camp.
Le parti présidentiel Renaissance a en effet choisi de soutenir Pierre-Yves Bournazel (Horizons), un proche d'Édouard Philippe, crédité de 14 à 15 %. Ce dernier a reçu le soutien visible de Gabriel Attal lors d'une déambulation de campagne dans le 18e arrondissement. L'ancien Premier ministre a salué un candidat "de l'apaisement", une remarque interprétée comme une critique du style plus clivant de Mme Dati.
M. Bournazel a affirmé vouloir mener une "campagne positive, pas contre quelqu'un, mais pour".
À gauche, le paysage est également fragmenté.
L'ancien premier adjoint Emmanuel Grégoire (PS) mène avec 20 à 22 % des intentions de vote, devançant l'écologiste David Belliard (13 %) et la candidate LFI Sophia Chikirou (12 %).
Les discussions en vue d'une union achoppent sur la stratégie, les écologistes souhaitant une alliance avec LFI dès le premier tour, ce que les socialistes refusent. Dans une hypothèse de triangulaire au second tour, une liste de gauche unie menée par M. Grégoire l'emporterait avec 42 % des voix, contre 39 % pour Mme Dati.
Les candidats commencent déjà à se positionner sur des sujets d'actualité, comme l'ouverture de la boutique Shein, à laquelle plusieurs se sont opposés, tandis que Rachida Dati a esquivé la question.











