La situation est particulièrement tendue à l'école maternelle Bullourde, dans le 11e arrondissement, où la mère d'une fillette de quatre ans a porté plainte pour « viol aggravé ». Depuis la rentrée, trois animateurs de cette même école ont été suspendus pour des soupçons de « faits à caractère sexuel », « d’exhibition » et « d’agression sexuelle ». Face à la multiplication des affaires, des collectifs de parents et des syndicats dénoncent un manque de moyens et une « précarisation massive » du personnel, qui serait un facteur aggravant. Un mouvement de grève des animateurs des 620 écoles de la capitale a été lancé, réclamant le recrutement de milliers de titulaires pour assurer un meilleur encadrement et une plus grande stabilité. L'avocat de la plaignante, Me Arié Alimi, critique une « opacité complète de la part de la municipalité mais aussi des services d’enquête », soulignant que les parents ne sont pas suffisamment informés. De son côté, la Mairie de Paris assure que le contrôle du recrutement « a encore été renforcé » et précise que trente animateurs ont été suspendus en 2025, dont seize pour des suspicions de faits à caractère sexuel. Ces événements posent la question cruciale du recrutement, de la formation et du statut des personnels en charge des enfants sur le temps périscolaire.