La Mairie de Paris a validé un projet controversé visant à créer 17 logements sociaux dans un hôtel particulier de la luxueuse Place des Vosges. Cette décision, adoptée lors du Conseil de Paris, suscite une vive opposition de la droite qui dénonce une opération de communication. Le projet concerne la réhabilitation de l'hôtel de Fourcy, un bâtiment historique situé au numéro 8 de la place, pour un coût total estimé à 7,6 millions d'euros, dont 2,3 millions seront couverts par des subventions municipales. Pour la majorité municipale, représentée par l'adjoint au logement Jacques Baudrier, cette opération est un symbole fort de la politique de mixité sociale. Il la justifie par la nécessité de lutter contre la prolifération des résidences secondaires, qui représenteraient "une fois sur deux" les logements du quartier, et de permettre aux classes populaires de continuer à vivre au cœur de Paris. À l'inverse, l'opposition de droite, par la voix d'Aurélien Véron du groupe Changer Paris, qualifie le projet de "pur coup de com'" et d'"acte d'une pure démagogie". Elle critique son coût élevé pour un nombre limité de logements, arguant que la vente de l'immeuble aurait pu rapporter des fonds substantiels à la Ville.
L'opposition met en parallèle cette dépense avec l'état jugé "délabré" du parc social existant et rappelle d'autres opérations coûteuses comme celle de l'avenue George-V, où "48 millions ont été dépensés pour 23 logements".
Ce débat illustre la fracture idéologique profonde sur la politique du logement à Paris : d'un côté, une vision de mixité à tout prix, y compris dans les lieux les plus emblématiques ; de l'autre, une approche jugée plus pragmatique, axée sur l'optimisation des ressources financières pour maximiser le nombre de logements créés.
En résuméLe Conseil de Paris a approuvé la création de 17 logements sociaux place des Vosges, un projet emblématique de la politique de mixité sociale de la mairie mais critiqué par l'opposition comme une mesure démagogique et financièrement inefficace.