Plusieurs affaires de violences sexuelles présumées impliquant des animateurs périscolaires et des enseignants secouent les écoles maternelles parisiennes. Face à ce que Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris, qualifie de "fléau", des parents déposent plainte et les syndicats dénoncent un manque de moyens. Une nouvelle plainte pour "viol aggravé" a été déposée par la mère d'un garçon de quatre ans contre un animateur de l'école maternelle Bullourde (11e arrondissement). Dans cet établissement, trois animateurs ont déjà été suspendus depuis la rentrée pour des suspicions de "faits à caractère sexuel", "d'exhibition" et "d'agression sexuelle". L'avocat de la plaignante, Me Arié Alimi, dénonce une "opacité complète de la part de la municipalité mais aussi des services d’enquête".
Ces cas ne sont pas isolés.
Le rectorat de Paris a également suspendu trois enseignants de maternelle dans les 10e, 19e et 20e arrondissements pour des faits similaires. Selon la Mairie de Paris, trente animateurs ont été suspendus en 2025, dont seize pour des soupçons de faits à caractère sexuel. Ces affaires en série soulèvent de graves questions sur les procédures de recrutement et de contrôle du personnel. La Ville assure que les contrôles ont été "encore renforcé[s]", mais les syndicats et collectifs de parents lient ces défaillances à la "précarisation massive" des animateurs, réclamant des recrutements de titulaires pour garantir une meilleure formation et un encadrement plus stable. En réponse, la Mairie a présenté un plan de protection de l'enfance, mais la répétition des scandales alimente l'inquiétude et la colère des familles.
En résuméUne série de plaintes pour viols et agressions sexuelles présumées sur des enfants dans des écoles parisiennes met en lumière des failles systémiques. Tandis que la Mairie présente un plan de protection, les parents et syndicats pointent du doigt la précarité du personnel périscolaire et un manque de moyens pour assurer la sécurité des enfants.