Cette mesure vise à compenser la suppression d'une majoration sur les carburants, mais le gouvernement exprime son scepticisme.
Le financement des transports en commun en Île-de-France est confronté à un nouveau défi : un trou de 88 millions d'euros dans les recettes annuelles d'IDFM est attendu à partir du 1er janvier 2026. Cette perte est la conséquence de la suppression de la majoration d'accise sur les carburants qui était jusqu'alors affectée à l'autorité organisatrice des mobilités. Pour trouver une solution en urgence, des députés ont mis sur la table l'idée d'une taxe sur les jets privés.
Cette proposition, portée par une logique de justice sociale et environnementale, vise à faire contribuer un mode de transport très polluant et utilisé par une minorité au financement des transports du quotidien. Cependant, le gouvernement ne semble pas convaincu par la pertinence de cette mesure. La principale crainte exprimée est celle de l'évasion fiscale : une taxe nationale pourrait simplement inciter les propriétaires de jets privés à faire le plein de carburant de l'autre côté de la frontière, rendant la mesure inefficace et sans rendement pour les caisses d'IDFM. Ce débat illustre la tension constante autour du financement pérenne du réseau de transport francilien et les difficultés à trouver de nouvelles sources de revenus qui soient à la fois efficaces, équitables et politiquement acceptables.










