Une série d'accusations de violences sexuelles présumées impliquant des animateurs et des enseignants dans plusieurs écoles maternelles parisiennes a provoqué une vive inquiétude. Face à la mobilisation des parents, la Ville de Paris a annoncé la création d'un "Défenseur des enfants". L'affaire a pris de l'ampleur autour de l'école maternelle Bullourde, dans le 11e arrondissement, où trois animateurs périscolaires ont été suspendus depuis la rentrée pour des soupçons de « faits à caractère sexuel », « d’exhibition » et « d’agression sexuelle ». Une nouvelle plainte pour « viol aggravé » a été déposée par la mère d'un garçon de quatre ans, avec constitution de partie civile afin qu'un juge d'instruction soit désigné. L'avocat de la famille, Me Arié Alimi, dénonce une « opacité complète de la part de la municipalité ». Un collectif de parents d'élèves a publié une tribune intitulée « Nos enfants ne sont pas en sécurité », critiquant les « mesures insuffisantes » proposées par la Ville et l'Éducation nationale.
Le scandale ne se limite pas au personnel périscolaire, puisque le rectorat de Paris a également suspendu trois enseignants de maternelle depuis septembre pour des faits similaires. En réponse à la crise, la maire Anne Hidalgo a annoncé la création d'une « fonction de défenseur des enfants de la Ville de Paris » lors du Conseil de Paris. Selon la municipalité, 30 animateurs ont été suspendus en 2025, dont 16 pour des suspicions de faits à caractère sexuel, un chiffre présenté comme stable par rapport aux années précédentes.
Ces événements soulèvent des questions profondes sur les procédures de recrutement, de contrôle et de signalement du personnel encadrant les jeunes enfants.
En résuméConfrontée à un scandale de violences sexuelles présumées dans ses écoles, la Mairie de Paris tente de rassurer les familles en créant un poste de Défenseur des enfants, mais reste interpellée sur la sécurité et la surveillance du personnel de la petite enfance.