Cette décision, portée par l'adjoint au logement Ian Brossat, a déclenché une vive polémique et une forte opposition de la droite parisienne, qui la qualifie d'opération "démagogique" et "ruineuse".

Le projet consiste à réhabiliter cet édifice du XVIIe siècle, en partie classé monument historique, pour y aménager des appartements destinés, selon M. Brossat, à des "auxiliaires de puériculture, éboueurs et femmes victimes de violences". Les loyers prévus s'échelonneront de 6,93 euros à 15,16 euros le mètre carré, un montant très inférieur aux prix du marché dans l'un des quartiers les plus chers de la capitale. Le coût total de l'opération est estimé à 7,6 millions d'euros, dont 2,3 millions financés par une subvention municipale. L'opposition, menée par le groupe de Rachida Dati, critique vivement ce choix, arguant que la vente de l'immeuble aurait pu rapporter des fonds importants à la ville, permettant de financer un nombre bien plus élevé de logements sociaux dans des arrondissements moins onéreux.

Aurélien Véron, porte-parole du groupe Changer Paris, a déclaré : "Si vous vous rapprochez de 50 mètres derrière, vous pouvez avoir deux fois plus d’appartements pour le même prix".

La majorité municipale défend quant à elle une mesure de mixité sociale, visant à lutter contre la spéculation immobilière et la prolifération des résidences secondaires dans le centre de Paris.