L'entrée en campagne est marquée par des propositions fortes et des mises en scène médiatiques. Rachida Dati (LR), donnée en tête par un récent sondage, a axé sa communication sur la propreté, n'hésitant pas à se filmer en tenue d'éboueur, et sur la rigueur budgétaire. Elle promet de réaliser entre "600 millions et un milliard d'euros d'économies" pour désendetter la ville, notamment en réduisant les dépenses pour le logement social et le train de vie de l'Hôtel de Ville, tout en assurant : "Je ne ferai pas de hausses d'impôts". Cette stratégie vise directement le bilan d'Anne Hidalgo, critiqué pour l'augmentation de la taxe foncière et la situation financière "dégradée" de la capitale. La propreté est également un cheval de bataille pour Pierre-Yves Bournazel (Horizons), qui se présente en "Monsieur Propre". Sur le front de la mobilité, un consensus semble émerger sur la pérennisation des pistes cyclables, même de la part de Rachida Dati, accusée lors du précédent scrutin d'être la "candidate de la voiture". Cependant, les clivages demeurent profonds, comme l'illustre la proposition du candidat écologiste David Belliard d'interdire le stationnement des SUV, une mesure qui radicalise le débat sur la place de l'automobile. Ces premières offensives montrent que la campagne se jouera sur des enjeux du quotidien, perçus comme des marqueurs de l'efficacité de l'action politique.