À plus d'un an du scrutin, l'échiquier politique parisien se met en place.

À droite, la ministre de la Culture Rachida Dati (LR) s'est positionnée en favorite des sondages, axant son discours sur la rigueur budgétaire et la propreté. Elle promet de réaliser entre "600 millions et un milliard d'euros d'économies" pour désendetter la ville sans augmenter les impôts, notamment en réduisant la préemption d'immeubles pour le logement social et le train de vie de l'Hôtel de Ville. La propreté est devenue un de ses marqueurs de campagne, comme l'a illustré une vidéo la montrant aux côtés d'éboueurs, un sujet jugé "déterminant" par 66 % des Français. Au centre, Pierre-Yves Bournazel (Horizons), soutenu par Renaissance, se concentre sur la crise du logement et propose de limiter les locations de type Airbnb à 30 nuitées par an pour remettre des biens sur le marché locatif traditionnel.

À gauche, la situation est plus complexe.

L'entrée en campagne de la députée Sophia Chikirou pour La France Insoumise menace de diviser l'électorat et de fragiliser le candidat socialiste Emmanuel Grégoire. Un proche de Rachida Dati commente : "Sophia Chikirou ne veut pas qu’un socialiste soit le prochain maire de Paris.

Cela tombe bien, nous non plus."

Cette candidature LFI pourrait capitaliser sur les bons scores de Jean-Luc Mélenchon dans l'Est parisien en 2022 et rendre difficile une alliance de la gauche au second tour, ouvrant ainsi une voie potentielle à la droite.