Depuis trois ans, la régie des transports parisiens voit son monopole sur les lignes de bus franciliennes s'éroder au profit d'opérateurs privés.

Pour compenser cette perte de revenus et valoriser son patrimoine, l'entreprise publique a décidé de devenir un acteur majeur de l'immobilier. La RATP dispose d'un portefeuille foncier considérable, incluant de nombreux dépôts de bus, ateliers de maintenance et autres terrains situés à des emplacements stratégiques en zone urbaine dense. La stratégie consiste à transformer ces sites, souvent sous-utilisés ou vieillissants, en projets de développement urbain mixtes. Ces opérations immobilières peuvent inclure la construction de logements, de bureaux, de commerces ou d'équipements publics, tout en maintenant et modernisant les activités de transport de la RATP sur les mêmes sites. Cette diversification permet à l'entreprise de générer de nouvelles sources de revenus substantielles et de s'inscrire comme un partenaire clé des collectivités locales dans l'aménagement du territoire. La nomination d'une nouvelle directrice à la tête de cette branche immobilière signale l'importance croissante de cette activité pour l'avenir de l'entreprise, qui doit réinventer son modèle économique dans un paysage des transports en pleine mutation.