Un conflit de voisinage opposant des habitants d'Asnières à la chaîne de rôtisseries Master Poulet a connu une première issue judiciaire en faveur des résidents. Le tribunal de Nanterre a ordonné à l'enseigne de se mettre en conformité suite à l'installation d'une gaine d'extraction jugée non réglementaire, qui causait d'importantes nuisances olfactives. Depuis l'ouverture d'une boutique Master Poulet fin août dans une ancienne boucherie, un bras de fer s'est engagé entre la société et la copropriété de l'immeuble situé juste au-dessus. Les habitants, soutenus par la municipalité, se plaignaient d'odeurs de poulet « écœurantes » envahissant leurs logements.
Le cœur du litige portait sur une gaine d'extraction installée sans l'accord de la copropriété. Fin novembre, le juge des référés du tribunal judiciaire de Nanterre a donné raison aux plaignants.
La décision de justice impose à Master Poulet « la dépose de la gaine d’extraction et la remise en état des lieux ». Le tribunal a estimé que les travaux avaient bien été effectués sans l'autorisation requise de la copropriété. Pour contraindre l'entreprise à exécuter la décision, une astreinte de 200 euros par jour de retard a été fixée, applicable après un délai de 30 jours et plafonnée à 25 000 euros.
Cette victoire en référé est une première étape pour les habitants, qui espèrent retrouver leur tranquillité. L'affaire illustre les tensions qui peuvent naître en milieu urbain dense entre les activités commerciales, notamment de restauration, et le droit à un environnement sain pour les riverains.
En résuméLa justice a donné raison aux habitants d'Asnières excédés par les nuisances olfactives d'une rôtisserie Master Poulet. Le tribunal a ordonné le retrait d'une gaine d'extraction installée sans autorisation, une décision qui souligne l'importance du respect des règles de copropriété et du bien-être des riverains.