Cette affaire, qui a conduit à une grève des enseignants, a provoqué une vive réaction jusqu'au niveau gouvernemental.

L'incident, survenu le 10 octobre 2025 à l'école maternelle Clôteaux dans le quartier de Bréquigny, dépasse le simple fait divers pour toucher aux principes fondamentaux de l'école républicaine.

Un père de famille a exigé que sa fille soit retirée de la classe d'un enseignant au seul motif qu'il était un homme, demandant un encadrement exclusivement féminin. Face au refus du directeur, fondé sur le principe que l'on ne choisit pas le genre de son enseignant, le parent d'élève aurait proféré des menaces de mort indirectes, affirmant ne "pas craindre de faire vingt-cinq ans de prison".

Cette confrontation a eu des conséquences immédiates : le directeur, choqué, est en arrêt maladie depuis plus d'un mois.

En signe de solidarité et pour réclamer une action forte du rectorat, l'ensemble de l'équipe enseignante de l'établissement a organisé une journée de grève le vendredi 21 novembre.

Le syndicat SNUDI Force ouvrière d'Ille-et-Vilaine a qualifié la situation d'"inadmissible", soulignant une multiplication des "agressions verbales".

Le syndicat réclame une mesure radicale pour protéger l'enseignant : le changement d'école de l'enfant concernée, estimant que "si on accepte un changement de classe, on donne raison à cette famille". La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a apporté son soutien au directeur, rappelant fermement : "On ne choisit pas le sexe de son enseignant".

Cette affaire met en lumière les tensions croissantes auxquelles le personnel éducatif peut être confronté et la difficulté à faire respecter les valeurs de mixité de l'école publique.