Cette mesure, prononcée fin novembre 2025 par le tribunal de commerce de Rennes, concerne également trois autres magasins bretons exploités en location-gérance par le groupe familial finistérien Pont de Bois, portant le nombre total d'employés concernés à plus de 650. Cette crise met en lumière les tensions inhérentes au modèle de la location-gérance, où un exploitant indépendant assume les risques économiques et sociaux tout en opérant sous l'enseigne d'un grand groupe. La procédure de redressement judiciaire fait suite à un bras de fer entre le groupe Pont de Bois et Carrefour, notamment sur les conditions d'approvisionnement, qui avait déjà conduit à des rayons clairsemés et à une première action en justice pour forcer la reprise des livraisons. La situation a atteint un point critique avec le non-versement des salaires de novembre à la date prévue, générant une forte angoisse parmi le personnel. Une employée confie que les équipes "tiennent par solidarité, mais avec la boule au ventre".
Pour les autres commerçants de la galerie marchande, l'inquiétude est également palpable, l'hypermarché agissant comme une véritable "locomotive" commerciale.
Le tribunal a ouvert une période d'observation de six mois, durant laquelle l'activité est maintenue sous le contrôle d'un administrateur judiciaire. L'avenir du site dépendra de la capacité à présenter un plan de continuation, de cession, ou, dans le pire des cas, d'une liquidation.











