Le combat juridique pour la reconnaissance du prénom breton "Fañch", avec son caractéristique "n tildé" (ñ), continue de mobiliser des familles dans l'ouest de la France, et la justice rennaise sera prochainement saisie de l'affaire. Un avocat, Iannis Alvarez, qui défend six familles confrontées au refus de l'état civil d'enregistrer cette orthographe, dénonce une "stratégie de l'État" visant à interdire ce signe diacritique propre à la langue bretonne. La controverse repose sur une circulaire ministérielle qui limite les signes diacritiques autorisés dans les prénoms à ceux de la langue française, excluant de fait le tilde. Pour les familles concernées, ce refus est perçu comme une atteinte à leur identité culturelle et un manque de reconnaissance pour les langues régionales.
Le combat est devenu emblématique, transformant un choix parental personnel en un débat de société sur la diversité linguistique et le respect des cultures minoritaires en France. Après un jugement à Saint-Brieuc, d'autres affaires sont prévues en 2026 devant les tribunaux de Rennes, Brest et Caen.
La décision qui sera rendue à Rennes sera particulièrement scrutée, car elle pourrait influencer l'issue des autres dossiers et potentiellement créer une jurisprudence sur l'acceptation de signes diacritiques non français dans l'état civil.
En résuméL'affaire "Fañch" est bien plus qu'une simple question d'orthographe ; elle est devenue le symbole de la lutte pour la reconnaissance des particularités culturelles et linguistiques régionales face à une administration jugée trop rigide. L'audience attendue à Rennes constituera une étape cruciale dans ce long combat pour le droit de porter un prénom qui reflète un héritage culturel.