Le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse continue de cristalliser les tensions, avec des oppositions qui se manifestent à la fois dans les prétoires et sur le terrain. Alors que la justice a validé la poursuite de la consultation publique, des militants écologistes font face à des poursuites pour leurs actions de désobéissance civile. Sur le plan juridique, le tribunal administratif de Toulouse a rejeté la demande de suspension de la consultation publique concernant les travaux préparatoires de la LGV, une requête portée par onze associations environnementales. Cette décision permet au projet de suivre son cours administratif, malgré les critiques persistantes sur son impact écologique.
Parallèlement, la contestation prend une forme plus directe.
Le 4 novembre, trois opposantes au projet ont comparu devant le tribunal de Toulouse pour des faits de violences et pour avoir occupé des arbres afin d'empêcher l'abattage d'un chêne bicentenaire.
Leur action symbolise la détermination d'une partie de la société civile à lutter contre ce qu'elle considère comme un « désastre écologique et social ». Les opposants dénoncent la destruction de 5 000 hectares de terres, un chiffre qu'ils comparent à « l'équivalent d'une douzaine d'A69 ». Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en soutien aux prévenues, illustrant la mobilisation que suscite le projet.
Ces deux événements, judiciaire et militant, montrent que malgré les avancées institutionnelles du projet, l'opposition reste vive et déterminée à utiliser tous les leviers à sa disposition pour se faire entendre.
En résuméLe projet de LGV Bordeaux-Toulouse avance sur le plan administratif avec le rejet du recours des associations, mais fait face à une opposition militante tenace qui n'hésite pas à recourir à la désobéissance civile, menant ses acteurs devant la justice.