L'étude, intitulée « Mieux respirer, lever le pied », se base sur une analyse comparative des données de pollution de l'air avant et pendant la période de la crise COVID. Elle propose deux scénarios principaux : une baisse de 10 à 20 km/h de la vitesse autorisée sur toutes les routes de la région, et une diminution de 10 % des trajets en véhicules thermiques.

Selon Atmo, le trafic routier en Occitanie génère 64 % des émissions d'oxyde d'azote (NOx).

L'observatoire estime que près de 1 880 000 habitants de la région sont exposés à des concentrations de dioxyde d'azote (NO2) supérieures aux seuils de l'OMS. Pour la Haute-Garonne, l'étude simule qu'un trajet sur dix effectué sans voiture profiterait directement à plus de 132 000 habitants. Les auteurs de l'étude soulignent que ces mesures sont « facilement applicables » et permettraient une baisse des gaz à effet de serre de plus de 14 % à Toulouse. Ils insistent sur l'urgence d'agir, rappelant que la pollution de l'air cause au moins 40 000 décès par an en France. En réponse à l'argument de l'allongement des temps de trajet, la directrice d'Atmo Occitanie précise qu'une réduction de 10 km/h ne représente que « 4 à 6 minutes de plus sur un trajet de 50 km ».