Cette visite a mis en lumière les tensions actuelles entre le pouvoir exécutif et le monde agricole. Le programme officiel de la visite présidentielle prévoyait notamment une rencontre avec des lecteurs, un format d'échange direct avec les citoyens.

Cependant, cet événement a été largement éclipsé par l'appel à la mobilisation lancé par les syndicats agricoles, en particulier la FNSEA.

Les agriculteurs de toute l'Occitanie ont été invités à se rassembler pour "interpeller Emmanuel Macron" sur leurs vives inquiétudes.

Au cœur de leurs préoccupations figurait un possible accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, un traité que la profession agricole perçoit comme une menace pour sa compétitivité et ses standards de production. Cette mobilisation a eu des conséquences concrètes sur la circulation, notamment le blocage de l'autoroute A62 en direction de Bordeaux, où des déchets ont été déversés par les manifestants, paralysant l'accès via la barrière de péage de Toulouse-Nord pendant plusieurs heures dans la journée du 12 novembre. La visite présidentielle est ainsi devenue une plateforme pour des revendications sectorielles, illustrant la capacité des acteurs locaux à porter des enjeux nationaux et internationaux sur le devant de la scène lors de déplacements de haut niveau.