L'analyse des données révèle une situation alarmante.

Selon Mickaël Merz, président de l'ObserveR de l'immobilier toulousain, le troisième trimestre 2025 est « le pire trimestre jamais enregistré en 25 ans » en termes de volumes de vente et de mises en vente. Dans l'aire urbaine toulousaine, seules 203 mises en vente et 519 ventes ont été comptabilisées, des niveaux respectivement inférieurs de 82 % et 63 % par rapport à la moyenne des dix dernières années pour la même période. Sur les trois premiers trimestres cumulés de 2025, le total s'élève à 1 598 mises en vente et 2 048 ventes.

La chute est particulièrement brutale pour les ventes destinées aux investisseurs, qui s'effondrent de 70 % par rapport à 2024, une conséquence directe de la fin des dispositifs d'incitation fiscale comme la loi Pinel. Face à cette conjoncture difficile, la profession tente de s'adapter. « Les promoteurs qui ont tenu le choc ont su s’adapter », explique Mickaël Merz, en précisant qu'ils se tournent vers des offres de « logements abordables pour les occupants, en s’appuyant notamment sur les dispositifs d’aide à l’accession à la propriété », comme la TVA à 5,5 %.

Cette stratégie entraîne un très léger recul des prix de vente.

Les professionnels ne prévoient pas de rebond immédiat, estimant que l'année 2026 devrait être similaire à 2025, avec une possible amélioration en fin d'année si un nouveau statut pour le bailleur privé était voté.