Les chiffres sont alarmants : seules 203 mises en vente et 519 ventes ont été comptabilisées, des niveaux respectivement inférieurs de 82 % et 63 % par rapport à la moyenne des dix dernières années. Cette chute spectaculaire est largement attribuée à la fin des dispositifs d'incitation fiscale, notamment la loi Pinel, qui a provoqué un effondrement des ventes aux investisseurs de l'ordre de 70 % par rapport à 2024. Face à cette situation, les promoteurs qui résistent sont contraints de s'adapter en se tournant vers des offres de logements plus abordables pour les accédants à la propriété, notamment via des dispositifs comme la TVA à 5,5 %. Cette réorientation a entraîné un très léger recul des prix de vente.

Cependant, les perspectives pour 2026 restent sombres.

Mickaël Merz, président de l'ObserveR, estime que l'année à venir devrait être similaire à 2025, avec un espoir d'amélioration seulement vers la fin de l'année, conditionné à la mise en place d'un nouveau statut pour le bailleur privé. La crise est donc profonde et structurelle, affectant l'ensemble de la filière du bâtiment et posant des défis majeurs pour le logement dans une métropole en forte croissance démographique.