Les chiffres du troisième trimestre 2025 confirment une tendance catastrophique, marquant la pire performance enregistrée depuis 25 ans.
L'analyse de l'ObserveR de l’immobilier toulousain, présidé par Mickaël Merz, dresse un constat alarmant. Celui-ci qualifie l'année 2025 de "pire de l’histoire de l’ObserveR en mise en vente et vente", une situation qui se vérifie sur l'ensemble des grandes intercommunalités comme la Métropole, le Sicoval et le Muretain. Le troisième trimestre a été particulièrement difficile, devenant "le pire trimestre jamais enregistré en 25 ans".
Les chiffres sont éloquents : seules 203 mises en vente ont été enregistrées, soit une chute de 82 % par rapport à la moyenne décennale, et 519 ventes, en baisse de 63 %.
Plusieurs facteurs expliquent cette débâcle.
D'une part, la raréfaction du foncier constructible et les difficultés à obtenir des permis de construire font grimper les prix des terrains.
Comme le souligne M. Merz, "on ne peut plus s’étaler.
On a du mal à obtenir des permis de construire.
Donc les promoteurs achètent les terrains plus chers car il y en a moins".
D'autre part, la fin des dispositifs d'incitation fiscale, notamment la loi Pinel, a provoqué un effondrement des ventes aux investisseurs, avec un recul de 70 %. Face à cette situation, les promoteurs s'adaptent en se concentrant sur des offres de logements abordables pour les accédants à la propriété, notamment via des dispositifs comme la TVA à 5,5 %, ce qui a entraîné un très léger recul des prix de vente. Les perspectives pour 2026 restent sombres, avec une situation qui devrait être similaire à celle de 2025, bien qu'une légère amélioration soit espérée en fin d'année si un nouveau statut du bailleur privé est voté.










