Cette situation, qualifiée de catastrophique par les observateurs, met en tension l'ensemble du secteur de la construction dans la métropole. L'analyse de la situation révèle une conjoncture extrêmement difficile pour les promoteurs immobiliers. Selon Mickaël Merz, président de l’ObserveR de l’immobilier toulousain, l'année 2025 est tout simplement « la pire de l’histoire de l’ObserveR en mise en vente et vente », un constat partagé sur l'ensemble des territoires de la métropole, du Sicoval au Muretain. Les causes de cette crise sont multiples et structurelles.

D'une part, la raréfaction du foncier constructible, due aux politiques de limitation de l'étalement urbain, entraîne une augmentation des prix des terrains. D'autre part, l'obtention des permis de construire est devenue plus complexe, ralentissant considérablement le lancement de nouvelles opérations.

Face à ce marché privé en berne, le secteur du logement social fait figure de moteur.

Le GIE Garonne Développement, qui regroupe neuf bailleurs sociaux, a annoncé des plans ambitieux pour 2026, avec plus de 2 000 logements neufs ou réhabilités prévus. Cette initiative, menée « malgré un secteur de l’immobilier en crise », démontre le rôle contracyclique des bailleurs sociaux pour maintenir une activité dans la construction et répondre à la forte demande de logements.