En réponse, un plan d'urgence a été déployé, incluant des investissements ciblés sur le réseau ferroviaire desservant Toulouse, ainsi que des mesures commerciales exceptionnelles.

Face à ce que les élus régionaux ont qualifié de "dégradation inacceptable de la qualité de service" des TER au dernier trimestre, la Région Occitanie a obtenu de la SNCF la mise en place de deux plans d'urgence, national et régional. La situation est jugée critique, avec une ponctualité des trains passée de 88,3 % à 86,7 % en 2025, s'éloignant de l'objectif de 90,7 %, et un taux de suppression de trains atteignant 16 %, alors même que la fréquentation a bondi de 68 % depuis 2019. Pour contrer cette tendance, une enveloppe globale de 62,1 millions d'euros a été annoncée. Plus spécifiquement, le PDG de la SNCF, Jean Castex, a promis 60 millions d'euros sur trois ans pour la maintenance des lignes à l'ouest de la région. Ces fonds viseront à fiabiliser les systèmes de signalisation et à changer des composants sur les axes stratégiques pour la métropole toulousaine, notamment les lignes Toulouse-Auch, Toulouse-Montauban et Toulouse-Albi. La gravité de la situation a été reconnue jusqu'au niveau national, le ministre des Transports ayant annoncé le "gel des tarifs" pour 2026 sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) en raison d'un service jugé "très dégradé". Au-delà de ces mesures d'urgence, la présidente de Région, Carole Delga, insiste sur la nécessité d'un "mur d’investissement" de 2,5 milliards d'euros d'ici 2032 pour moderniser un réseau vieillissant et saturé. Le plan d'action immédiat comprend également une pénalité financière pour la SNCF et un mois d'abonnement gratuit pour les usagers.