Un plan d'urgence a été mis en place, affectant directement plusieurs lignes stratégiques connectées à Toulouse.

Face à une situation jugée 'inacceptable' par la Région Occitanie, marquée par une baisse de la ponctualité des trains de 88,3 % à 86,7 % et une augmentation des suppressions, la SNCF a été contrainte de réagir. La présidente de Région, Carole Delga, a dénoncé une 'dégradation inacceptable de la qualité de service', menant à la mise en place de deux plans d'urgence, national et régional, dotés d'une enveloppe globale de 62,1 millions d'euros. Ces mesures visent à répondre à une crise affectant un réseau dont la fréquentation a bondi de 68 % depuis 2019, mais qui souffre d'un entretien défaillant et de l'impact du changement climatique.

Pour les usagers toulousains, les conséquences sont concrètes.

Une enveloppe de 60 millions d'euros sur trois ans, soit 20 millions par an, est spécifiquement allouée à la maintenance des lignes à l'ouest de la région. Les interventions prévues incluent la fiabilisation des systèmes de signalisation sur les lignes du Comminges, le remplacement de composants sur les axes Toulouse-Auch et Toulouse-Montauban, ainsi que la modification de passages à niveau sur la ligne Toulouse-Albi. En complément, le ministre des Transports a annoncé un 'gel des tarifs' pour 2026 sur la ligne Paris-Toulouse (POLT), en reconnaissance d'un service 'très dégradé'.

Carole Delga souligne cependant que ces actions, bien que nécessaires, ne sont qu'un début face au 'mur d’investissement' estimé à 2,5 milliards d’euros nécessaire d'ici 2032 pour moderniser durablement le réseau occitan.