Sur le terrain, la guerre en Ukraine s'est transformée en une bataille d'usure, particulièrement dans la région du Donbass où les forces russes, malgré des assauts répétés et coûteux, n'enregistrent que des avancées très lentes. La situation est particulièrement tendue autour de Pokrovsk, une forteresse clé du dispositif ukrainien, où des soldats russes sont récemment parvenus à pénétrer, au prix de pertes matérielles considérables, avec plus de 50 véhicules blindés détruits en quelques jours. Cette lenteur de la progression russe est une caractéristique majeure du conflit depuis plusieurs mois. Une analyse citée dans les articles estime qu'au rythme actuel, il faudrait plus de deux ans et demi à Moscou pour conquérir la totalité du Donbass. Au cours des douze derniers mois, l'armée russe n'a conquis qu'entre 0,7 et 0,9 % de la surface totale de l'Ukraine.
Au 19 octobre, Moscou contrôlait environ 18,5 % du territoire ukrainien, en incluant la Crimée.
Cette stagnation tactique s'explique par une défense ukrainienne acharnée et par le coût humain et matériel exorbitant des offensives russes.
Face à ces difficultés, le Kremlin semble chercher à adapter sa stratégie.
Une proposition du ministère de la Défense vise à autoriser le déploiement de réservistes en Ukraine, ce qui pourrait marquer un "tournant majeur" dans la politique de mobilisation russe, jusqu'ici basée sur le volontariat et des primes élevées.
En résuméLa situation sur le front du Donbass illustre l'enlisement du conflit. Malgré une pression constante et des moyens considérables, l'armée russe ne parvient pas à réaliser de percée stratégique, transformant la guerre en une lente et sanglante conquête de territoires où chaque kilomètre carré se paie au prix fort.