D'autre part, la justice polonaise a refusé d'extrader vers l'Allemagne un suspect ukrainien impliqué dans le sabotage des gazoducs Nord Stream en septembre 2022.
Cette dernière décision est particulièrement notable.
Varsovie a justifié son refus en arguant que l'opération clandestine contre les pipelines avait permis de "nuire à la machine de guerre russe". Cette prise de position illustre une forme de pragmatisme stratégique, où la fin semble justifier les moyens, même si cela crée des tensions avec un allié européen comme l'Allemagne, qui enquête sur cet acte de sabotage majeur.
L'arrestation des saboteurs présumés travaillant pour la Russie montre en parallèle que la Pologne reste extrêmement vigilante face aux menaces directes sur son territoire et à celles visant son voisin ukrainien.
Ces deux événements soulignent le rôle complexe de Varsovie : celui d'un allié indéfectible de Kiev et d'un rempart contre l'influence russe, mais aussi celui d'un acteur prêt à prendre des décisions unilatérales basées sur sa propre évaluation de la menace et de l'intérêt stratégique, quitte à froisser ses partenaires.











