Ces derniers mois, des centaines de vols de drones non autorisés ont été recensés au-dessus d'aéroports et d'infrastructures critiques en Pologne, Roumanie, Belgique, Allemagne et au Danemark.

Face à cette menace croissante, la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a affirmé que se doter d'une défense anti-drones « n'est plus une option ». La Commission européenne a présenté une « feuille de route » pour la préparation à la défense à l'horizon 2030, dans laquelle cette initiative, rebaptisée Initiative européenne sur les drones (EDDI), occupe une place centrale. Le plan prévoit la mise en place d'un système de détection dès l'année prochaine, suivi de capacités de traçage et d'interception d'ici 2027. Initialement, le projet se concentrera sur les pays frontaliers de la Russie avant de s'étendre au reste de l'Union. Bien que certains États membres, comme l'Allemagne, aient exprimé des doutes sur la compétence de la Commission en matière de défense, Bruxelles a insisté sur le fait que « les États membres sont aux commandes » et décideront des achats et développements. La Commission jouera un rôle de « facilitateur », notamment en encourageant les achats en commun.