De hauts responsables militaires et politiques appellent à une accélération du réarmement et à une préparation accrue des armées du continent.

Le chef d'état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon, a lancé un avertissement clair devant les députés, affirmant que l'armée française doit être « prête à un choc dans trois, quatre ans ».

Il a souligné que la Russie, qui perçoit une « Europe collectivement faible », pourrait être « tentée de poursuivre la guerre sur notre continent ».

Cette analyse fait écho à celle des services de renseignement allemands, qui ont estimé qu'une attaque russe directe contre l'OTAN serait possible avant 2029. Face à cette menace, l'Union européenne a présenté une feuille de route pour renforcer ses capacités de défense d'ici 2030, avec des initiatives comme l'Initiative européenne de défense contre les drones et le renforcement du flanc Est.

Ces projets visent à combler les lacunes militaires et à accroître la part des achats conjoints d'équipements.

Cette prise de conscience survient alors que la Russie mène une « guerre hybride » contre l'Europe, combinant cyberattaques, désinformation et sabotages, ce qui renforce le sentiment d'une « confrontation permanente », selon les termes d'Emmanuel Macron.