Ces actions visent à déstabiliser le continent et à affaiblir son soutien à l'Ukraine.

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, plus de cinquante actes de sabotage probablement liés à la Russie ont été recensés en Europe, avec une nette augmentation en 2024. Parmi les exemples cités figurent des explosions dans des usines d'armement en Bulgarie, la rupture de câbles et d'un gazoduc sous-marins en mer Baltique, et l'incendie criminel d'un grand centre commercial à Varsovie, orchestré par des agents russes. Parallèlement, des survols de drones non identifiés ont été signalés au-dessus d'aéroports et d'infrastructures stratégiques dans plusieurs pays, poussant l'OTAN à renforcer ses mesures de lutte anti-drones.

La Russie est également soupçonnée d'être derrière des tentatives d'assassinat, comme celle déjouée contre l'opposant Vladimir Ossetchkine en France, ou le meurtre du pilote déserteur Maxim Kouzminov en Espagne. La guerre se joue aussi sur le terrain informationnel, avec la création de faux sites d'information en français pour diffuser de la propagande pro-russe. Le président français Emmanuel Macron a qualifié la Russie de « plus grande menace structurelle pour les Européens », soulignant l'existence d'une « confrontation permanente ».